jeudi 31 juillet 2014

Je suis Nazaréen, je prie pour mes frères






Prions pour nos frères Nazaréens en Irak
« Ce qui nous manque le plus, c’est votre proximité, votre solidarité. Nous voulons avoir la certitude que nous ne sommes pas oubliés ! » Mgr Sako, Patriarche chaldéen en Irak
Aleteia vous invite à répondre à cet appel du Patriarche Sako relayé par toute l’Eglise : en participant à cette intention de prière, vous rejoignez la communauté internationale de priants qui s’unit autour de nos frères irakiens et les confie à Dieu. Vous leur témoignez ainsi votre soutien. La prière est une arme puissante et chaque prière peut beaucoup !

ن Je suis Nazaréen, je prie pour mes frères !

En 2003, il y avait 1.4 millions de Chrétiens et ils ne sont plus que 300 000 aujourd’hui. Tous les chrétiens ont fui Mossoul, qui abritait encore 35 000 chrétiens il y dix ans. Pour la première fois en 18 siècles, il n’y a plus de Chrétiens à Mossoul ! A Mossoul, sur les portes de tous les Chrétiens, les extrémistes de l’Etat Islamique ont fait inscrire à la peinture rouge un ن (la lettre n en arabe) pour « Nazaréen », c’est-à-dire disciple du Christ. Dès lors, le ن est devenu un signe de ralliement à travers le monde pour les Chrétiens d’Irak.

ن Je suis Nazaréen, je prie pour mes frères !

Transférez cet email à vos amis pour inviter toutes les personnes de bonne volonté que vous connaissez à vous joindre dans la prière et à manifester leur soutien. Ne laissons pas nos frères seuls dans l’épreuve !
Plus de 800 personnes prient avec Hozana, pour les chrétiens d'Irak :


ن Je suis Nazaréen, je prie pour mes frères 

Face à la censure du CSA soutenez la vidéo Dear Future Mom


Chers amis,
Vous connaissez la vidéo Chère Future Maman, élaborée avec plusieurs associations européennes pour la dernière Journée internationale de la trisomie 21.

Elle a été vue près de 5,5 millions de fois, primée au Festival de la créativité de Cannes, soutenue par Matteo Renzi, le président du conseil italien.

Le succès sans précédent de cette vidéo, où l’on voit des personnes trisomiques rassurer une femme enceinte angoissée sur l’avenir de son enfant trisomique, est de nature à changer le regard sur les personnes atteintes de handicap mental.

Malgré cet immense succès, le CSA vient de publier un avis qui critique la vidéo, en refusant de reconnaître son caractère d’intérêt général, pourtant évident, et qui met en garde les chaînes TV qui l’ont diffusée.

La Fondation a réagi par un communiqué de presse, dans lequel elle décrypte et dénonce cet avis :
« Pour le CSA, le bonheur des enfants trisomiques est suspect ».

Afin de soutenir cette dynamique du changement de regard sur les personnes trisomiques, essentielle en France, pays leader de l’élimination des enfants trisomiques avant leur naissance, vous pouvez agir :
1. Aidez la Fondation en lui permettant de diffuser ses messages au plus grand nombre en la suivant sur Facebook en cliquant ici (ou sur le logo ci-contre).

Si vous êtes déjà fan, n'hésitez pas à inviter vos amis à la suivre sur Facebook.


2. Nous vous invitons à remercier par écrit les responsables des chaînes (TF1, Direct 8, M6, Canal +), qui ont gracieusement diffusé cette vidéo.

Si besoin, voici un projet de lettre :

Monsieur le Président,
Lors de la campagne de la Journée Mondiale sur la trisomie (le 21 mars), votre groupe a diffusé gracieusement un spot vidéo sur la trisomie 21 « Dear Future Mom ».

Nous vous remercions de cette initiative qui permet de faire connaître les personnes atteintes de trisomie, si peu souvent mises en avant à la télévision. Le message que votre chaîne a fait passer alors était celui du respect de toute personne humaine, quel que soit son patrimoine génétique.

Aujourd’hui je vous écris, ayant pris connaissance d’un récent avis du CSA qui considère que cette vidéo ne relèverait pas de l’intérêt général. Je dénonce cette analyse ignoble et sans fondement, sauf à penser qu’il ne faut jamais délivrer de message positif sur ces personnes.

S’il est suivi, cet avis peut avoir comme effet de maintenir la stigmatisation et la discrimination des personnes atteintes de trisomie. Et je pense particulièrement à la stigmatisation des enfants avant leur naissance, préoccupation importante des associations européennes qui ont porté cette campagne.

Par ce présent courrier, je tiens à vous remercier d’avoir généreusement accordé du temps d’antenne pour rappeler que les personnes trisomiques ont une capacité au bonheur, et que leur bonheur dépend d’abord de nous tous.

Je vous remercie de votre soutien pour faire avancer la cause de la trisomie.

Très respectueusement
(Signature)

Et voici les adresses des responsables des chaînes concernées :

Monsieur Nonce Paolini
Président de TF1
1 quai du Point du Jour
92 100 Boulogne-Billancourt

Monsieur Bertrand Meheut
Président de Canal + et Direct 8
1, place du Spectacle
92863 Issy-Les-Moulineaux Cedex 9

Monsieur Nicolas de Tavernost
Président de M6
89 Avenue Charles de Gaulle,
92200 Neuilly-sur-Seine

3. Certaines personnes nous ont demandé de pouvoir réagir auprès du CSA (pour lire l'avis sur la vidéo cliquez ici) :

Téléphone : 01 40 58 38 00
Pour écrire un Mail cliquez ici


Un grand merci à vous tous, chers amis, pour votre soutien.

Fondation Jérôme Lejeune

Marie-Jo Bonnet, lesbienne, féministe, de gauche et opposée à la PMA et à la GPA

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Militante du MLF et fondatrice des «gouines rouges», Marie-Jo Bonnet s'est démarquée du mouvement LGBT par son opposition au mariage pour tous, à la PMA et à la GPA. Elle a accordé un entretien au Figarovox.

Marie-Jo Bonnet est historienne, spécialiste de l'histoire des femmes. Militante active de la cause féministe, elle participe dans les années 1970 au MLF (Mouvement de Libération des Femmes) et à la fondation des «Gouines rouges». Dans son dernier livre Adieu les rebelles! (Café Voltaire, 2014), elle marque son opposition au mariage pour tous, signe selon elle de l'échec de la contre-culture homosexuelle et de la réddition des gays au conformisme petit bourgeois.

Figarovox: Militante historique de la cause féministe, fondatrice des «gouines rouges», vous vous êtes démarquée du mouvement LGBT en vous opposant au mariage pour tous. Vous avez co-signé un appel- avec Jacques Delors, Sylviane Agacinzki et Lionel Jospin notamment- dans Libération pour que le Président de la République interdise les mères porteuses. Pourquoi êtes-vous opposée à la GPA?
Marie-Josèphe Bonnet: Plusieurs raisons font que je m'oppose aux contrats de mère porteuse. D'abord parce qu'il s'agit d'une exploitation du corps de la femme par des hommes ou des couples aisés. Ces contrats étendent de manière presque illimitée le domaine du marché. Tout s'achète, tout se vend, y compris le pouvoir procréateur des
femmes. Ce qui était un acte gratuit devient un acte marchand. C'est le retour de la lutte des classes dans le domaine de la procréation.
C'est donc une instrumentalisation des femmes qui mène à la négation des mères. La CEDH a ainsi condamné la France pour avoir refusé d'inscrire le père biologique d'un enfant issu d'une mère porteuse sur l'état civil, mais pas pour avoir ignoré sa mère biologique, qui n'existe donc pas. Il s'agit donc d'un retour à la «lignée spermatique» caractéristique d'une société patriarcale, où la reconnaissance symbolique est donnée par le père, la mère étant niée.
Que répondez-vous à des féministes, qui comme Elisabeth Badinter, affirment la possibilité d'une «GPA éthique»?
Vouloir introduire l'éthique dans le marché de la procréation est une illusion. Aujourd'hui, on estime ce marché à 3 milliards de dollars par an. Les femmes qui acceptent de se prêter à ce «commerce équitable» sont des pauvres, originaires de l'Inde, ou de pays de l'Est, et même de France comme l'ont révélé quelques affaires l'année dernière.
De plus, comment peut-on parler d'éthique quand il s'agit de promouvoir l'abandon d'un enfant par sa mère! Car rappelons le, le principe des contrats de mère porteuse repose sur l'abandon d'un enfant par sa mère, qui l'a porté, nourri et eu des échanges vitaux avec lui pendant 9 mois.
Vous allez plus loin que la simple condamnation de la marchandisation du corps des femmes, et dénoncez également la PMA, qui est pourtant une revendication essentiellement lesbienne. Pourquoi?
Je m'oppose à la fois à la médicalisation de la procréation (non justifiée dès lors que les lesbiennes ne sont pas stériles) et à l'occultation de l'origine paternelle de l'enfant. Je ne crois pas qu'un enfant soit mieux élevé par un couple hétéro qu'un couple homo. Là n'est pas la question. L'important est que l'enfant ait accès à sa double filiation. La filiation monosexuée n'existe pas, c'est un fantasme. De plus, on ne connaît pas les conséquences de ces choix procréatifs nouveaux. Certaines études nous disent que les enfants de couples homosexuels vivent très bien, que c'est merveilleux, mais la vérité c'est qu'on manque de recul pour mesurer quels risques on prend en acceptant la médicalisation sans limite de la procréation.
Plus généralement je suis contre l'expérimentation sur l'humain. Et l'aspect «bio-technique», consumériste de la PMA (un enfant sur commande, fabriqué en laboratoire) m'effraie. Si les lesbiennes veulent des enfants, elles peuvent très bien se débrouiller sans aller dans en clinique!
Je suis effarée par le caractère injonctif de certaines revendications, comme si le droit devenait le «sésame ouvre-toi» de l'égalité, comme s'il n'y avait pas d'autres moyens, et surtout un lien d'égalité obligatoire entre les contrats de mère porteuses et la PMA. L'enfant n'est pas un droit, et pour cette raison, on ne peut pas appliquer la logique d'égalité entre les sexes.
Vous avez écrit un livre Adieu les rebelles, où vous fustigez le tournant pris par le militantisme LGBT. Que lui reprochez-vous?
Le militantisme homosexuel est dirigé par un petit groupe politiquement organisé, autoproclamé qui impose ses intérêts, ses désirs et ses choix, en taxant d' «homophobes» tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux. Le débat démocratique a été pris en otage par ce groupe, que certains qualifient «d'homocrates», à l'intérieur même du mouvement LGBT où on ne peut plus discuter des modalités de reconnaissance de l'homosexualité, des stratégies à développer, des contre-pouvoirs culturels. Les rapports de pouvoir à l'intérieur même du mouvement ont changé: les revendications féministes ne peuvent plus s'y faire entendre car malheureusement, le mouvement homosexuel ne s'intéresse plus vraiment à l'égalité hommes-femmes. Il est devenu impossible de militer ensemble, hommes et femmes, gays et lesbiennes, car nous n'avons plus les mêmes objectifs et priorités. Le féminisme et la cause gay, jadis unis dans un même combat pour la liberté, sont aujourd'hui deux causes divergentes. Ainsi la Coordination lesbienne a quitté l'inter-LGBT de Paris à cause de ses positions favorables au marché et la prostitution, des positions contraires aux fondamentaux féministes.
Vous dénoncez la mainmise des «gays» sur le mouvement homosexuel, qui lui auraient imposé un tournant consumériste et bourgeois…
C'est effectivement le constat que je suis obligée de dresser. La cause homosexuelle est gagnée par une sorte d'idéal néolibéral qui l'amene à tourner le dos à l'idéal de changement social des années 1970.
Les principaux leaders de la cause gay se sont coupés de la contre culture émancipatrice. Décimée par l'hécatombe du sida dans les années 1990, la communauté homosexuelle a perdu ses esprits les plus vifs, les plus subversifs, les plus critiques (je pense bien sûr à Guy Hocquenghem). La subversion homosexuelle qui s'exprimait dans une contre-culture originale à travers la danse, la littérature, s'est transformée aujourd'hui dans une revendication petite bourgeoise d'un droit au mariage et à la famille qui pousse à devenir «comme tout le monde». Autrement dit à rentrer dans le modèle dominant.
La revendication d'un droit à l'enfant en est-elle une conséquence?
La revendication d'un «droit à l'enfant» est en effet une conséquence de cette domination masculine à l'intérieur du mouvement homosexuel. Les femmes peuvent toujours avoir des enfants. Les hommes en revanche doivent passer par les femmes: ils veulent aujourd'hui à la fois avoir des enfants et se passer des femmes, ils ont pour cela besoin que la loi les autorise à «fabriquer» des enfants.
En réalité, c'est la reconnaissance de l'homosexualité dans sa spécificité qui est niée, puisqu'il s'agit désormais pour les homosexuels de rentrer dans le rang (hétérosexuel). L'impossibilité d'avoir des enfants est une limitation intrinsèque qu'il faut accepter. Ce qui n'a jamais empêché des homosexuels d'en avoir. Ce qui change aujourd'hui, c'est l'alliance avec les biotechnologies qui rend possible des choses impensables avant. Nous devons avoir un débat de fond sur le type de société que nous voulons mettre en place.
Certes, mais vous-même, à la suite du mouvement de mai 1968, avez emboité le pas à l'idéologie du désir, au «jouir sans entraves»: dès lors, ne récoltez-vous pas ce que vous avez semé, à savoir la revendication illimité de «droits à»?
Je crois qu'il y a une différence entre ce que vous appelez «idéologie du désir» et les «droits à» qui s'appuie sur un égalitarisme mal compris. Le désir, l'amour sont libres, et échappent à la volonté. Le «projet parental» la «volonté de devenir parent» risque de promouvoir une forme d'appropriation de l'enfant où la volonté (de puissance?) prend le place du désir qui doit rester une énigme échappant à la surenchère juridique. Et puis, est-ce que désirer une personne de son sexe revient à désirer faire un enfant avec elle?
Vous fustigez dans votre livre la «normalisation» des homosexuels, qui ont abandonné la subversion pour se jeter dans les bras du conformisme petit-bourgeois. Ne fantasmez-vous pas une homosexualité marginale qui serait forcément subversive? Les homosexuels n'ont-ils pas le droit aussi à la banalité?
L'homosexualité est différente. Désirer son propre sexe à un sens, une histoire, un but. Nier cette différence, c'est nier la spécificité même de l'homosexualité. Si on ne comprend pas ça, on ne peut pas comprendre pourquoi elle a été autant stigmatisée dans l'histoire.
Certes, mais quand vous vous battiez dans les années 1970, c'était pour la reconnaissance d'une certaine «normalité» de l'homosexualité, et notamment contre sa pénalisation et sa pathologisation…
Nous nous battions pour la liberté, pas pour une pseudo égalité juridique. Nous nous battions pour être libres d'être homosexuels et contre cette «normalité» que l'on dressait devant nous comme un objet de désir, contre ce «droit à l'indifférence» qui est un piège. Pour que l'on respecte les divers modes de vie. Nous nous pensions comme un contre-pouvoir, par rapport à une norme dominante, qui, de toute façon, existe de facto. Nous ne voulions pas devenir nous-même la norme!
La lutte contre l'essentialisme se transforme-t-elle aujourd'hui en indifférenciation des sexes?
Une des dérives du néo-féminisme est d'espérer dépasser l'inégalité des sexes par l'indifférenciation. Aujourd'hui, pour être égales aux hommes, il ne faut plus être femme. L' identité est composée de différentes données qui fait de nous des êtres à la fois semblables et différents.
On a dans le mouvement LGBT contemporain un déni du corps et de sa réalité biologique qui sont étonnants. L'idée que toute différence serait une domination construite, alors qu'il existe indéniablement un «reçu» un donné à la naissance. Le mouvement «queer» importé des Etats-Unis imagine que nous sommes des sujets sans structure ni identité, capables de passer d'un sexe à l'autre. La personne ne se définit pas uniquement par le «social», par les «stéréotypes sociaux», mais par des choses beaucoup plus profondes et multiples, un inconscient, une psychologie, une liberté de contester les conditionnements sociaux et d'assumer ce que l'on est. Le communautarisme LGBT réduit le sujet à une seule dimension: sa sexualité, et en fait une essence.